Chapitre 5. Vivre en bonne santé à Rennes

Tout le programme

A Rennes, la pollution atmosphérique est préoccupante et l'action menée jusqu'à maintenant a été insuffisante. Limiter le nombre de voitures en ville et sur la rocade, végétaliser au maximum la ville n'est pas seulement un enjeu de biodiversité et de lutte contre le réchauffement climatique mais surtout de santé publique.

Nous voulons une ville promotrice de santé, qui permet la prévention des risques et concourt au bien-être physique et psychique de ses habitant.e.s. Dans un contexte de souffrance de l'hôpital public, la ville doit innover et proposer une organisation qui permette l'accès aux soins, de lutter contre les inégalités sociales de santé et qui renforce la démocratie en santé.

Nos engagements :

Pour rendre la ville plus respirable

Chaque année la pollution de l'air cause une centaine de morts, ainsi que des affections respiratoires chroniques comme l'asthme ou les maladies cardio-vasculaires. Améliorer la qualité de l'air extérieur et intérieur est un enjeu majeur de santé publique.

- Nous voulons une végétalisation massive des quartiers : limiter au strict minimum l'abattage d'arbres et planter au moins 5000 arbres par an pendant 5 ans puis 8000 arbres par an. Objectif : 1 arbre par habitant.e d'ici 2035.

- A Rennes Métropole, 65 % des trajets font moins de 3 km. Dans la moitié des cas, ces petits trajets se font en voiture. Nous voulons diviser par 2 le nombre de voitures en circulation en ville pour ces petits trajets. Pour ce faire nous voulons développer les mobilités actives*, renforcer l’offre de transports en commun et mettre en place leur gratuité pour les moins de 25 ans (voir partie 7 chapitre 5).

- A Rennes Métropole, 65 % des trajets font moins de 3 km. Dans la moitié des cas, ces petits trajets se font en voiture. Nous voulons diviser par 2 le nombre de voitures en circulation en ville pour ces petits trajets.

- Rocade, objectif zéro bouchon. Nous voulons encourager le covoiturage et réduire le nombre de voiture en expérimentant un péage positif* pour rémunérer le covoiturage.

- Nous voulons mettre en œuvre l'arrêt total des pesticides sur la ville pour 2025 pour Rennes et en 2030 pour l'ensemble du territoire métropolitain.

- Nous voulons conforter et étendre le programme des Ambassad'airs de captation citoyenne des niveaux de polluants de l'air dans un objectif de prise de conscience citoyenne pour rendre les habitant.e.s acteurs et actrices de la reconquête d'un air de qualité.

- Nous voulons réduire la pollution de l'air intérieur dans les lieux accueillant du public (écoles, crèches, bibliothèques, etc.). Nous voulons un plan pour la qualité de l'air intérieur à Rennes afin de généraliser l'usage de matériaux écologiques dans les rénovations et constructions neuves, dans le choix des mobiliers mais également dans les produits d'entretiens.

 

Pour une alimentation de qualité pour tout.e.s

Nous voulons donner la possibilité à chacune et chacun d'avoir accès à une alimentation de qualité et locale et encourager l'installation d'espaces agricoles, petits et grands, partout dans la ville.

- Nous mettrons en œuvre un plan de développement de l'agriculture urbaine en ville et de de l'agriculture paysanne et biologique dans la métropole et accompagnerons les paysans dans la sortie des pesticides.

- Nous passerons au cours du mandat à 50 % de bio dans toutes les restaurations collectives (écoles, crèches, maisons de retraite, restaurants administratifs) avec l'objectif d'atteindre 100 %. Nous proposerons chaque jour un menu alternatif végétarien dans les cantines scolaires. La cantine sera gratuite pour les familles les plus fragiles.

- Nous favoriserons l'implantation de nouveaux jardins partagés et installerons un jardin potager dans chaque école, dans chaque crèche, dans chaque EHPAD* pour renouer avec le vivant et le travail de la terre, sensibiliser à l'agriculture et à l'importance d'une alimentation bio et locale.

- Nous planterons une végétation locale comestible (arbres et arbustes fruitiers...) partout où c'est possible, par exemple en reprenant de l'espace sur la place dédiée aujourd'hui à la voiture

- Nous mettrons en œuvre une carte Sortir ! alimentaire pour permettre l'achat de produits bio et locaux de qualité à bas prix.

 

Pour garantir l'accès aux soins pour tou.te.s

La médecine de ville tend à décliner et la demande de soins se reporte sur un hôpital public déjà en crise. Beaucoup de médecins partent à la retraite sans que d'autres s'installent forcément. Il faut des mesures incitatives et des dispositifs innovants pour maintenir un bon niveau d'offre de soins courants.

-Nous voulons développer les centres de santé de quartier comme celui du Blosne. Installé en SCIC, les jeunes médecins sont salarié.e.s et mutualisent les locaux, l'accueil et un poste de médiation en santé. La ville loue le local à prix modéré. C'est ce modèle de centre de santé issu de l'Économie sociale et solidaire* que nous voulons voir se développer.

-Nous voulons développer la médiation en santé et l'allers-vers avec des équipes de santé mobiles. Nous soutiendrons notamment le projet de bus de soins dentaires.

-Pour lutter contre les inégalités sociales de santé, nous voulons développer la démocratie en santé et la capacité à agir, notamment dans les quartiers populaires. Nous voulons réserver une enveloppe budgétaire à l’innovation et l’expérimentation de projets santé d’habitant.e.s et d’associations de quartier. Dans ce cadre, la ville pourra proposer des formations à la promotion de santé pour les habitant.e.s pour développer leur expertise et leur autonomie.

- Pour les personnes à la rue et en très grande précarité nous voulons un bus de soins dentaires.

- Nous voulons, en lien avec les associations de prévention et de lutte contre les addictions, la mise en place d’une salle de consommation à moindre risques (salle de shoot) à Rennes.

- Nous organiserons des États Généraux de la santé mentale en ville afin d'organiser une réponse collective au manque d'offre de soins en santé mentale et pour mieux coordonner le travail avec le CHGR (Guillaume Régnier) et les acteurs de terrain confrontés à la question des troubles psychiques (Maison des Adolescents, professionnel.le.s de santé, équipes mobiles psychiatriques, pompiers, police, travailleurs sociaux, etc.)

 

Pour un urbanisme favorable à la santé

Chaque projet d'aménagement ou de rénovation urbaine peut être l'occasion de favoriser la mobilité quotidienne des habitant.e.s et des enfants, limiter la pollution de l'air par des matériaux de construction plus sains, limiter le bruit et permettre le vivre ensemble et la convivialité. La nature en ville a également des effets très bénéfiques sur la santé physique et mentale.

- Dans le cadre d’un ambitieux plan de végétalisation et de renaturation de la ville, nous voulons développer les jardins et potagers ainsi que les actions d’éducation à la nature dans les écoles et dans les EHPAD*. Nous voulons aussi développer les activités de médiation de loisirs extérieures, notamment près de Rennes dans le cadre de l’aménagement des berges de la Vilaine dans la Métropole.

- Nous voulons favoriser l'utilisation des écomatériaux dans tout nouveau projet d'aménagement.

- Nous voulons créer des parcours sécurisés dans les quartiers afin de favoriser les trajets piétons de la maison à l'école pour les enfants.

- Nous voulons dans tous les quartiers enclencher une réflexion globale sur les trajets quotidiens et l'implantation d'aires de jeu afin de favoriser la mobilité des enfants au quotidien.

- Nous voulons poursuivre les aménagements cyclables sécurisés afin que chaque collégien.ne, chaque lycéen.ne puisse s’y rendre à vélo d'ici 2025.

-Nous voulons engager une réflexion sur les places dans la ville et les aménagements favorisant la convivialité.

 

Pour des écoles promotrices de santé

Il n'existe aucune cohérence ni visibilité globale de la santé à l'école, au collège et au lycée. Pourtant, nous voulons développer dès la petite enfance les compétences des enfants afin qu'ils sachent plus tard faire les choix favorables à leur santé (choix alimentaires, ne pas fumer, limiter les écrans, etc.) et qu'ils et elles soient acteur.trice.s de leur parcours en santé.

- Nous voulons mettre en place un parcours d'éducation à la santé depuis la crèche jusqu'au lycée et étendre à l'ensemble des écoles l'expérimentation « Mieux se connaître pour mieux vivre ensemble » portée par la Ville en lien avec les équipes éducatives et les antennes de quartier.

- Nous voulons développer les partenariats avec les collèges et lycées afin de travailler à la continuité du parcours d'éducation en santé de la petite enfance jusqu'à l'université.

- Nous voulons renforcer l’éducation par les pairs chez les jeunes et soutenir les services civiques et les ambassadeurs en santé.

 

Pour limiter l’exposition aux ondes

Durant ce mandat, nous avons veillé à réduire l'exposition aux ondes dans les crèches et les écoles. Mais le « bain électromagnétique » auquel nous sommes exposés chaque jour doit être mieux maîtrisé. Les niveaux d'ondes mesuré dans le métro mettent en danger la santé des Rennaises et des Rennais.

- Nous actualiserons la charte de la téléphonie mobile et la porterons à l'échelle métropolitaine, en indiquant une valeur maximale d’exposition aux ondes de 0,6 V/m, ramenée à 0,2 V/m près des lieux recevant des publics sensibles (crèches, écoles, maisons de retraite...).

- Dans le métro, nous voulons que les seuils fixés dans la délibération cadre soient réellement appliqués et que nous tendions vers les 0,6 V/m (0,2 V/m à terme).

- Nous nous opposons à l'arrivée de la 5G sans études d'impact sanitaire. La 5G interroge de plus en plus de spécialistes et nous devons appliquer le principe de précaution, notamment pour les plus fragiles (femmes enceintes, enfants, personnes âgées).

 

*mobilités actives : vélos, trottinettes, marche
*péage positif : rémunération d'un conducteur qui accueille un autre passager à hauteur du prix d'un ticket de transport en commun, dans la limite de deux trajets par jour
*EHPAD : Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes
*économie sociale et solidaire : ensemble d'entreprises organisées sous forme de coopératives, mutuelles, associations ou fondations dont le fonctionnement interne et les activités sont fondés sur un principe de solidarité et d'utilité sociale