Chapitre 2. Une coopération décentralisée au service de la transition écologique

Tout le programme

Depuis quelques années, la coopération décentralisée semble ne plus être une priorité des politiques publiques. Un autre monde est possible ? Au-delà du slogan, c’est bien par la coopération, par l’entraide, par les échanges, que nous pourrons à la fois prendre conscience de notre statut d’être humain, de la diversité culturelle et sociale, et de la beauté et de la fragilité des écosystèmes.

“Penser global, agir local” est un message cher aux écologistes. Il s’applique ici bien sûr mais aussi ailleurs. Et pour trouver les solutions de demain, les exemples, les pratiques de nos co-planètaires peuvent représenter des sources d’inspiration.

Nos engagements :

Pour augmenter les moyens financiers et humains dédiés à la coopération décentralisée

Si nous voulons revaloriser l’importance accordée aux politiques de coopération décentralisée, nous devons leur attribuer des moyens supplémentaires.

- Nous augmenterons le budget consacré à la coopération décentralisée.

- Nous proposons la mise en place d’un budget participatif migrants et solidarité internationale qui viendrait compléter les dispositifs existants notamment le Fonds d’aide au développement. Il s’agira de financer des infrastructures, le développement soutenable et la lutte contre le changement climatique. Les projets seront portés par des associations ou des collectifs, en lien avec les acteurs du territoire concerné. Les habitant.e.s seront amenés à sélectionner les projets en fonction de critères prédéfinis en lien avec la Maison Internationale de Rennes (MIR). Nous proposons de consacrer 1€ par habitant.e à ce nouveau budget participatif thématique.

- Nous ouvrirons des postes de collaboration internationale dans les effectifs des agent.e.s de la Ville pour développer le travail coopératif à laVille et à la Métropole.

- Nous engagerons un.e chargé.e de mission pour accompagner et mettre en avant les pratiques sociales fonctionnant à l’étranger. Cela implique à la fois une veille, le suivi des dispositifs innovants à l’étranger, la mise en œuvre et la coordination de projets internationaux.

- Nous développerons les congés de solidarité internationale au cours desquels les agent.e.s pourraient participer à des échanges internationaux sur leurs secteurs d’activités (formation, conférences à Rennes…).

 

Pour faire la coopération décentralisée autrement

Face aux enjeux écologiques et sociaux du monde actuel, nous devons changer notre approche de la coopération décentralisée et accompagner les transitions écologiques et démocratiques. Nous devons également apporter notre soutien aux victimes du changement climatique.

- Nous développerons des programmes de coopération avec les peuples les plus touchés par les changements climatiques (comme les Indiens de Colombie, les Kogis...).

- Nous coordonnerons des programmes de coopération internationale entre organismes publics et/ou parapublics sur les questions de transition énergétique, économique et démocratique et culturelle (eau, énergie, habitat, agriculture, ESS, culture, etc.)

- Afin de favoriser le co-développement, nous impulserons une politique d’achat à l’échelon municipal dans le domaine du commerce équitable* Nord/Sud mais aussi Nord/Nord.

- Nous développerons des jumelages, des coopérations décentralisées et des relations internationales avec l’Europe de l’Est et du Sud.

- Nous sortirons de la coopération commerciale et militaire déguisée en événements culturels.

- Nous évaluerons nos politiques publiques à l’aune des 17 Objectifs du développement durable.

- Nous intégrerons systématiquement la dimension de genre, la lutte contre les discriminations et l’égalité femme-homme dans la coopération.

 

Pour co-construire la coopération décentralisée

Pour construire des politiques cohérentes avec les réalités du terrain, nous veillerons à prendre en compte les besoins des bénéficiaires mais aussi l’expertise de nos concitoyen.ne.s.

- Nous systématiserons la participation active des populations concernées et la décentralisation à tous les niveaux, et promouvrons, du local au global, une démocratie délibérative autant que représentative.

- Nous favoriserons l’implication des associations de Rennais et Rennaises d’origine étrangère dans les projets de coopération décentralisée.

 

Pour mieux utiliser les outils existants en matière de coopération décentralisée

Nous voulons tirer le meilleur parti des dispositifs existants en réaffirmant et renforçant leurs missions.

- La Maison Internationale de Rennes (MIR) est un outil majeur de la Ville de Rennes. Son rôle d’animation et d’impulsion est largement reconnu. Nous souhaitons à la fois soutenir et élargir ses missions. Ainsi, nous proposons d’associer la MIR au renforcement de l’accueil des ONG sur notre territoire notamment celles liées à la solidarité internationale. De même, nous proposons que la MIR gère également un programme linguistique afin de partager les langues qu’elles soient étrangères, régionales ou nationales.

- La Ville de Rennes et Rennes Métropole participent à de nombreux réseaux internationaux ou européens. Après un état des lieux des adhésions de nos territoires, nous souhaitons inscrire la Ville et la Métropole dans de nouveaux réseaux (Villes en transition, 100 villes résilientes, Union des cités et des gouvernements locaux, Organisation internationale de la démocratie participative…). Cette participation transversale doit faire l’objet d’une évaluation citoyenne annuelle et se traduire par des actions concrètes.

 

*commerce équitable : partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial