Chapitre 2. Rennes, ville nourricière

Tout le programme

Aujourd'hui, l'autonomie alimentaire de la Ville de Rennes est réduite à trois jours. Sans prétendre atteindre en quelques années une autonomie totale, nous voulons œuvrer pour développer une production agricole très locale et durable. Notre ville, en plus de posséder quelques centaines d'hectares dévolus à l'agriculture, dispose également d'espaces naturels, d’espaces verts qui pourraient être exploités en vue de produire une alimentation bio et locale, pour alimenter les Rennais.es. Partout où c'est possible, nous voulons convertir le bitume en légumes.

Notre levier d'action principal est la restauration collective, dans les écoles, les crèches, les maisons de retraite municipales et quelques restaurants administratifs. Nous voulons encore faire progresser le Plan Alimentaire Durable mis en place par les écologistes. Il a déjà permis de réduire de moitié le gaspillage alimentaire dans les cantines et de porter la part de bio à 23 % et à 38% la part de durable. Nous poursuivrons ce plan dans l’objectif d’atteindre à terme 100% de bio à la cantine. Et avec la mise en place d’une carte Sortir ! « alimentation durable », nous voulons offrir à toutes et tous une alimentation bonne pour la santé et l’environnement !

À l'échelle de Rennes Métropole, une stratégie alimentaire territoriale a encore plus de sens. Elle aura pour but de développer une agriculture paysanne, de proximité et écologique, respectueuse du bien-être animal. Enfin, nous voulons une agriculture sans pesticides de synthèse d’ici 2025 à Rennes et 2030 dans toute la métropole !

Nos engagements :

Pour une production agricole respectueuse de l'environnement

Le mouvement de l’agriculture urbaine se développe à Rennes. Il propose un modèle d’agriculture alternatif et revendique une production plus respectueuse de l’environnement. Nous voulons encourager ces espaces agricoles, petits et grands, partout dans la ville.

  • A l’échelle de la métropole :

- Nous accompagnerons les agricultrices et agriculteurs vers la sortie totale des pesticides de synthèse d’ici 2030 (2025 pour Rennes) par un Plan métropolitain pour l’Agriculture Biologique. Nous étendrons les actions menées dans le cadre du Plan Alimentaire Territorial et du dispositif Terres de Sources.

- Nous développerons une politique d’acquisition foncière afin d’installer des producteurs bio.

  • A Rennes :

- Nous mettrons en place une politique transverse agriculture urbaine/alimentation avec un.e élu.e référent.e.

- Nous identifierons toutes les surfaces qui pourraient être cultivées et faciliterons le développement des productions en agriculture biologique.

- Nous planterons une végétation locale comestible (arbres et arbustes fruitiers...) partout où c'est possible, par exemple en reprenant de l'espace sur la place dédiée aujourd'hui à la voiture, notamment sur les grands boulevards urbains.

- Nous poursuivrons l'installation de paysan.ne.s sur la Prévalaye et la Lande du Breil. Ces projets en agriculture biologique devront participer à la diversification et à la complémentarité des productions du territoire (maraîchage, légumineuses, sarrasin, fruits, élevages ovins, caprins, de volailles…). Nous inciterons ces porteur.se.s de projets à se constituer en sociétés coopératives d'intérêt collectif au sein desquelles la collectivité et les consommateurs auront aussi leur place.

- Nous favoriserons l'implantation de nouveaux jardins partagés et installerons un jardin potager dans chaque école, dans chaque crèche, dans chaque EHPAD* pour renouer avec le vivant et le travail de la terre, sensibiliser à l'agriculture et à l'importance d'une alimentation bio et locale.

- Nous faciliterons la mise en place d'outils commun de transformation et de conservation pour les producteurs et productrices paysan.ne.s et les consommatrices et consommateurs (laverie pour les bocaux et bouteilles, légumerie, conserverie, etc.).

- Nous développerons une politique d'acquisition foncière afin d'installer des producteurs bio.

 

Pour une consommation alimentaire durable

Nous voulons donner à chacun.e la possibilité d’accéder à une nourriture plus saine et sensibiliser les habitant.e.s à adopter de nouveaux réflexes pour limiter le gaspillage alimentaire.

- Nous mettrons en place une carte Sortir ! « alimentation durable » permettant de bénéficier de tarifs avantageux pour l'achat de denrées bio et labellisées Terres de Sources.

- Nous créerons des “îlots alimentaires” dans les quartiers : chaque quartier sera doté d’espaces où il est possible de produire, de cuisiner, d'acheter une alimentation durable et/ou issue du quartier.

- Nous lutterons contre la « malbouffe » par une campagne de communication de la collectivité pour promouvoir une alimentation durable.

- Nous mettrons en réseau les associations de don alimentaire et faciliterons leur accès à des denrées durables.

- Nous travaillerons avec les commerçant.e.s et les habitant.e.s à la réduction du gaspillage alimentaire et des emballages.

- Nous continuerons à oeuvrer pour le développement de la marque Terres de sources tant pour le grand public que dans la restauration collective.

 

FOCUS - Une cantine bio et solidaire

La restauration collective est un levier intéressant pour offrir une alimentation saine, locale et bio aux habitant.e.s. Elle doit être novatrice dans la mise en place de comportements exemplaires en matière de qualité des aliments et de réduction des déchets.

- Nous passerons au cours du mandat à 50 % de bio dans toutes les restaurations collectives (écoles, crèches, maisons de retraite, restaurants administratifs) avec l'objectif d'atteindre 100 %.

- Nous remplacerons les barquettes de cuisson en plastique par des plats lavables (inox, verre).

- Nous mettrons en place pour tous les élèves deux menus végétariens par semaine dans les cantines scolaires, au lieu d’un aujourd’hui.

- Nous proposerons chaque jour un menu alternatif végétarien dans les cantines scolaires.

- Nous proposerons une collation et un goûter dans les écoles élémentaires.

- Nous rendrons la cantine gratuite pour les plus pauvres avec la mise en oeuvre d’une gratuité sociale.

- Nous installerons deux cuisiniers dans tous les EHPAD* afin de produire les repas du midi et du soir directement dans les établissements et répondre ainsi aux besoins spécifiques de chaque résident.

- Nous étudierons la possibilité de construire des cuisines centrales à l’échelle des quartiers pour une meilleure qualité gustative et nutritive de la restauration collective.

- Afin de lutter contre le gaspillage alimentaire et de réaliser des économies qui permettront de déployer plus fortement l’achat de produits biologiques, nous généraliserons la pré-inscription dans les cantines. Cette mesure sera corrélée à la mise en oeuvre d’une gratuité sociale à la cantine pour les familles les plus fragiles.

- Nous amplifierons notre politique de don alimentaire des repas non consommés en lien avec les associations de solidarité.

*EHPAD : Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes