Chapitre 1. Moins de béton, plus de nature !

Tout le programme

La crise climatique n’est plus une lointaine menace, elle est une réalité aujourd’hui. Nous devons tout mettre en œuvre pour lutter contre les effets du réchauffement climatique et faire notre part contre la mise en péril de la planète. L’une des premières mesures à mettre en œuvre est simple : redonner toute sa place à la nature en ville. Pour y parvenir, il faut végétaliser la ville partout où c’est possible, en plantant des arbres, en convertissant le bitume en zones plantées, mais aussi en conservant des espaces de friches naturelles. Nous voulons désartificialiser les sols pour faire baisser les températures, faciliter l’infiltration des eaux et la vie de la terre. C’est cela qui permettra de végétaliser la ville et de recréer des milieux favorables à la diversité et au vivant. Partout à Rennes, dans chaque quartier, dans chaque îlot, la nature doit reprendre ses droits !

Nos engagements :

Pour végétaliser la ville

Nous voulons une végétalisation massive des quartiers avec pour objectif que chaque Rennais.e dispose d’un espace de nature à moins de 5 minutes de son domicile. Nous voulons renaturer la ville et prendre une partie de l’espace occupé par la voiture afin d’y installer une végétation pour créer des îlots de nature et de fraicheur partout dans la ville.

- Nous engagerons un plan ambitieux de végétalisation de l’ensemble de la ville :

  • Nous créerons de grandes voies végétalisées en reprenant une partie de la place dévolue à la voiture sur les grands boulevards urbains. Ce sont ainsi 9 hectares de nature qui prendront place du boulevard Albert 1er au boulevard Léon Grimault et sur le boulevard Henri Fréville au sud, de l’avenue Charles Tillon à l’avenue Rochester au nord, depuis la place de Bretagne jusqu’au boulevard Aristide Briand, et le long du boulevard de Chézy en centre-ville.
  • Nous ferons des places bitumées (esplanade Charles de Gaulle, Hoche, bords des grandes artères routières) des lieux d’expérimentation de structures végétales innovantes à l’image des projets de « canopée urbaine » développée dans plusieurs villes d’Europe.

- Nous désartificialiserons et végétaliserons les cours d’écoles, de crèches, les places libérées de leurs parkings, les cimetières.

- Nous imposerons une part de végétalisation de préférence en pleine terre, mais aussi en toiture ou façade pour toute nouvelle construction. Ce coefficient de végétalisation sera fixé par le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal.

- Nous conserverons des espaces de friches naturelles afin de faire des interstices urbains des réservoirs de biodiversité.

- Nous prendrons en compte la biodiversité dans la construction des bâtiments en favorisant l’inclusion de gîtes et de nichoirs dans le bâti.

- Nous développerons une agriculture urbaine de proximité (voir partie 3 chapitre 2) et préserverons de toute urbanisation les grands espaces naturels dans la ville, en particulier la Prévalaye et la Lande du Breil.

 

FOCUS - Un.e habitant.e = un arbre

Notre plan de végétalisation de Rennes ne saurait faire l’économie d’un important plan de plantations d’arbres avec un objectif ambitieux mais impératif : atteindre le ratio d'un arbre par habitant.e d'ici 2035. Les arbres n'ont pas uniquement des vertus paysagères. Refuges pour les animaux, précieux alliés des insectes pollinisateurs, fournisseurs de bois de chauffage et de bois d’œuvre, producteurs de fruits, dépollution de l'air, stockage du carbone, absorption des eaux de pluie, rafraîchissement des villes, supports d'éducation à l'environnement… leurs qualités sont multiples et extrêmement précieuses. Il nous faut passer d'une logique paysagère à une « éco-logique ». Nous penserons la question de l'arbre dans une vision globale de lutte contre le réchauffement climatique. En intégrant diversité, espèces locales, arbres fruitiers, valorisation du bois d'œuvre et de chauffage, nous voulons mettre en œuvre rapidement un ambitieux plan de gestion et de plantation d'arbres, élaboré avec les associations et les habitant.e.s.

- Nous voulons une végétalisation massive des quartiers : limiter au strict minimum l’abattage d’arbres et planter au moins 5 000 arbres par an pendant 5 ans puis 8000 arbres par an. Objectif : un arbre par habitant.e d’ici 2035 !

- Pour mieux protéger l’arbre en ville, nous recenserons le couvert végétal de manière quantitative mais aussi qualitative, en y intégrant les jardins privés de Rennes.

- Nous élaborerons une charte de l'arbre en concertation avec les associations et les habitant.e.s. Cette charte aura vocation à préciser les conditions de préservation et de développement de l'arbre en ville.

- Nous mettrons en place un observatoire citoyen du boisement, de la végétalisation et de la biodiversité à Rennes en lien avec le Conseil Local de la Biodiversité. Il aura notamment pour mission de travailler au recensement des arbres en ville, leur évolution et d’être une force de propositions pour la politique de l’arbre en ville.

- Nous planterons des espèces locales et nous attacherons en particulier à planter des arbres fruitiers.

- Nous accompagnerons chaque projet d'aménagement d'un lot de plantations nouvelles et diversifiées.

- Nous veillerons à ce que chaque arbre planté soit entouré d'une végétation mixte et foisonnante, favorable à sa croissance et à la biodiversité. Nous veillerons également à la qualité du sol qui le nourrit.

- À l'échelle de la métropole, nous voulons reconstituer les haies bocagères détruites au fil du remembrement agricole et du développement de l'agriculture productiviste. Ce plan de boisement aura une dimension participative forte.

- Nous mettrons en place un plan bocage et forêt métropolitain pour soutenir la filière de bois locale pour la construction et le chauffage.

 

Pour animer la politique de l’animal en ville

La place de l'animal dans la ville est paradoxale. Trop souvent, l'animal est perçu comme une nuisance, un parasite, qu'il faut éradiquer, traiter, mettre en fourrière, stériliser, effaroucher… Nous voulons passer d'une vision purement hygiéniste de la question animale à une réelle politique municipale qui réconcilie l'homme et le vivant. Cela passe en premier lieu par la reconnaissance de la contribution à la biodiversité et à l'écologie urbaine des animaux présents sur le territoire afin de dépasser un statut de biens, de chose et de nourriture.

Au cours du mandat précédent, les élu.e.s écologistes se sont emparés du sujet et ont obtenu des avancées certaines : un groupe de travail « Animal dans la ville », un repas végétarien par semaine ou encore un voeu sur l’interdiction des cirques avec animaux. Un projet de pension canine est également en cours de réalisation.

- Nous nommerons un.e élu.e référent.e à la question animale.

- Nous renforcerons le groupe de travail « Animal dans la ville » et le doterons de moyens financiers en lien avec le conseil consultatif de la biodiversité et les instances santé-environnement. Ce groupe sera chargé de réfléchir et de mettre en œuvre des politiques innovantes sur la place des animaux, sur la prévention de la prolifération (pigeons, étourneaux, rats, chats, frelon asiatique...), sur la condition animale dans la ville.          

- Nous élaborerons en concertation avec les associations et les citoyen.ne.s une charte de l'animal dans la ville.

- Nous créerons un poste de vétérinaire municipal, chargé de mettre en œuvre une politique de santé (prévention, soin) en direction des animaux des populations les plus fragiles.

- Nous lancerons une concertation pour autoriser les chiens de catégorie 2 et 3 si muselés dans les bus et métros, de manière
permanente ou temporaire

Pour une médiation autour de l’animal

En lien avec la politique de médiation sur l’espace public et de cohésion sociale, nous travaillerons avec la police municipale et les associations à la question des regroupements de chiens, notamment en centre-ville.

- Nous soutiendrons et pérenniserons la pension canine portée par l’association Gamelles Pleines. Cette pension permettra aux personnes de se soigner, d’entamer une formation ou des démarches sans perdre le lien avec leurs animaux.

- Nous consoliderons le soutien aux associations et le renforcement des dispositifs actuels de sensibilisation des propriétaires, d’éducation canine, de médiation animale.

- Nous poursuivrons la politique des chats libres qui consiste à prendre soin et à stériliser les chats errants afin d’en contrôler la population.

- Nous encouragerons l’écopaturage*.

- Nous interdirons l'installation de cirques avec animaux sauvages !

 

*écopaturage : entretien des espaces verts par des moutons, des chèvres, des vaches ou des chevaux