En marche vers le passé
24/01/2020

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La liste de la République En Marche menée par C.Gandon a annoncé hier ses premières propositions. L'ambition écologique et sociale n'est clairement pas là. Nous ne pouvons être qu'interrogatif sur la crédibilité de ces propositions quant à leur réalisation. 

Nous avons le regret de constater que Mme Gandon rejoint la longue liste des candidat.e.s de droite qui utilisent depuis 20 ans l'argument de la sécurité pour tenter d'exister lors d'une élection. Nous voulons rappeler que la lutte contre le changement climatique, les déplacements, la solidarité, le maintien des services publics de proximité, l'égalité et la lutte contre les discriminations sont bien aussi des attentes majeures des habitant.e.s de notre ville.

L'armement de la police municipale et le déploiement de la vidéosurveillance ne sont pas des solutions. Ce sont de vieux réflexes, déjà utilisés par N.Sarkozy et M.Valls, qui ont démontré leur inefficacité. Il est temps d'avoir un vrai débat apaisé et objectif sur le sujet de la sécurité pour une ville apaisée.

Une politique de tranquillité publique se construit avec les habitant.e.s dans une démarche participative, en renforçant la présence policière mais aussi la prévention de la délinquance et les politiques de cohésion sociale ou encore de santé publique. Il faut à Rennes une police de proximité et qui garde la confiance des habitant.e.s. En la matière, Mme Gandon ne peut se prévaloir d'un savoir-faire de la majorité gouvernementale pour préserver de bonnes relations entre police et citoyen.ne.s.

Elle annonce aussi vouloir faire de Rennes une ville-vélo et se réclame des propositions faites par l'association de défense des usagers du vélo Rayons d'action. Très bien. Comme le Président de la République, elle fait du « en même temps » en prônant aussi le maintien des infrastructures voitures. Il faut dire la vérité aux Rennaises et aux Rennais : pour faire de Rennes une vraie ville cyclable, pour végétaliser la ville, il faudra reprendre sur la place occupée par la voiture puisqu'elle occupe aujourd'hui la majorité de la superficie de notre ville. C'est pourquoi nous souhaitons supprimer le parking Vilaine, végétaliser les quais de l'Ille et de la Vilaine ou encore les grands boulevards urbains.

En matière de déplacements toujours, C.Gandon annonce des projets, pas toujours chiffrés, qui monopoliseront l'ensemble des capacités d'investissements de Rennes Métropole pour un résultat qui restera bien modeste. Vouloir prolonger le métro au-delà de la rocade, c'est refaire le débat des années 1980. Aller jusqu'à l'aéroport de Saint-Jacques, c'est aller à contresens de la nécessaire lutte contre le dérèglement climatique.

A l'image de la politique du gouvernement, les propositions C.Gandon sont bien loin de la promesse d'un « nouveau monde ». A l'heure où il nous faire des choix clairs pour la transformation écologique de notre territoire, pour la solidarité et la démocratie, le projet de Mme Gandon est celui du "en même temps", c'est celui du siècle d'avant.

 

Matthieu Theurier et Priscilla Zamord