Développer les alternatives à la voiture : Préserver notre environnement et notre santé, redonner du pouvoir d’achat aux Rennais.e.s
Jeudi 14 novembre, Rennes Métropole débattra de nouveaux investissements pour les transports en commun. A cette occasion, nous souhaitons porter quelques-unes de nos propositions en la matière.
Les déplacements rythment notre quotidien. Ils sont un enjeu prioritaire pour améliorer la vie de tous les jours des Rennaises et des Rennais, comme de l’ensemble des habitant.e.s de la métropole. Offrir des alternatives efficaces à la voiture, c’est permettre d’éviter les congestions et l’augmentation de la pollution de l’air que toutes les métropoles de France connaissent aujourd’hui.
Les déplacements sont un coût important pour le budget des ménages. Une voiture, c’est en moyenne 5 000 euros par an pour son propriétaire. Offrir des alternatives à la voiture, c’est apporter une réponse sociale aux plus modestes.
La politique de déplacement doit bien évidemment s’articuler avec une politique d’aménagement du territoire cohérente, qui favorise la proximité entre domicile, lieu de travail, commerces et loisirs pour éviter au maximum les déplacements contraints.
« 0 bouchon » pour les bus et les covoitureurs
Améliorer le réseau de transports en commun et le rendre attractif vis-à-vis de la voiture, c’est d’abord permettre aux bus de ne pas être coincés dans les mêmes bouchons que les automobilistes. Si le bus est plus rapide que la voiture, il devient une alternative à cette dernière.
Pour cela une solution existe : le Bus Haut Niveau de Service, appelé aussi « trambus », avec des voies entièrement dédiées sur les grands axes de notre Métropole.
Parmi les propositions mises au débat en conseil de Rennes Métropole ce jeudi, le développement du trambus sur les axes Bruz-St Jacques-Rennes, Thorigné-Cesson-Rennes, Chantepie-Rennes vont évidemment dans le bon sens.
On regrettera que les axes Pacé-Rennes et surtout Le Rheu-Rennes ou encore Chantepie-Rennes via la rue de Chateaugiron ne soient pas été étudiés. Pour nous, c’est nécessaire.
Ces nouveaux axes dédiés aux bus doivent également pouvoir être ouverts aux co-voiturages.
Rémunérer le co-voiturage
Le co-voiturage malgré son intérêt évident peine encore à grandir. Pourtant, il suffirait que le taux de remplissage des voitures augmente (c’est à dire passer de 102 passagers pour 100 voitures comme c’est le cas aujourd’hui à 110) pour réduire fortement les phénomènes de congestion. Il faut passer à la vitesse supérieure et expérimenter la rémunération des covoitureurs comme le fait actuellement Lille et, depuis de nombreuses années, Amsterdam.
Le principe est simple : le conducteur qui prend un autre passager est rémunéré à hauteur de l’équivalent d’un ticket de bus. Une limitation à deux trajets / jour évite toute tentation de créer des taxis illégaux.
Connecter le réseau de bus et métro avec le train, développer un RER rennais
Nous défendons depuis 2014 la mise en œuvre d’un RER rennais. Le principe est simple : s’appuyer sur les 5 voies ferrées qui traversent Rennes Métropole pour offrir un système de transport en commun confortable et rapide entre les communes de la Métropole mais aussi avec les quartiers rennais.
Après de nombreuses années sans que cette proposition ne soit étudiée sérieusement, la Région Bretagne semble être aujourd’hui prête à l’envisager. Une fois élu.e.s, nous agirons pour sa réalisation.
Carte : le réseau de RER rennais que nous voulons
Dans ce cadre, il est essentiel que le réseau bus-métro se connecte aux voies ferrées existantes. Nous proposons de prolonger la ligne A du métro vers Chantepie, avec la création d'une halte ferroviaire aux Logettes pour assurer une continuité métro/train.
Faire la Vélorution !
Si développer le réseau de transports est bien sûr nécessaire, déployer un réseau express vélo sécurisé est aujourd’hui indispensable. Si la Ville de Rennes s’est dotée depuis 2015 d’un plan vélo ambitieux qu’il faut aujourd’hui prolonger et amplifier, c’est encore loin d’être le cas à Rennes Métropole où les budgets dédiés aux infrastructures vélo ne sont pas toujours pleinement consommés. Ce temps est pour nous révolu.
Avec le développement des assistances électriques, le vélo devient plus que jamais un mode de déplacement pertinent, efficace, peu coûteux et écologique pour les déplacements urbains comme périurbains. C’est pourquoi nous voulons déployer le réseau XL vélo. Il est aussi urgent de déployer rapidement un plan de sécurisation des aménagements cyclables, à commencer par les carrefours de notre ville.
Étendre la gratuité sociale du service de transports publics
La mise en œuvre en 2017 d’une tarification solidaire des transports en commun a été une avancée. Les transports restent cependant chers pour de nombreux usagers. La question de la gratuité doit alors s'ouvrir et être mise au débat citoyen. C’est pourquoi nous voulons :
- étudier la mise en œuvre de l'accès gratuits aux transports en commun dans le cadre d'un jury citoyen ; étendre progressivement la gratuité dans les transports en commun (pour les plus modestes, les moins de 25 ans…) ;
- ne pas installer de portillons d’accès aux stations de métro ;
- envisager un gestion publique du service de transports, l’exemple du service public de l’eau nous a démontré que ce mode de gestion permettait de récupérer des marges de manœuvre financière.